Kate Bush

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Kate BUSH - La fée Clochette du soft-rock

Never for ever. En 1980, il aurait été passionnant de vérifier s’il y avait tout ça sous sa robe. Comme, dans son esprit, ce devait être le cas, quelle expérience merveilleuse que d’y pénétrer! 37 ans plus tard, Kate Bush attise toujours les libidos. Nul doute que toute personne, homme ou femme en âge de le faire, soit volontaire pour une séance de réanimation cardio-respiratoire en sa compagnie, avec bouche à Bush et massage thoracique. Après l’étreinte musicale, qui ne rêverait d’une étreinte charnelle en sa compagnie? Sans être disgracieux, son visage ne tutoie pas les cieux mais avec sa voix et sa plastique il y a fort à parier que le moins dégourdi des bigorneaux s’applique à chercher le mode d’emploi de la princesse!

Kate Bush : Wuthering heights



Les chansons au charme automnal de la Belle colorient à merveille ce qu’hier on nommait du spleen. Wuthering heights ou Babooshka sont des formidables locomotives pour tirer des albums vers le haut, que ce soit dans les charts ou dans les jeans. Les wagons ne sont pas en reste: Oh England my lionheart, Moving ou Army dreamer, respectivement présents sur ses trois premiers disques, brillent d’intelligence et d’originalité. Une multitude d’instruments de musique tous plus exotiques les uns que les autres œuvrent à épicer les chansons. S’il fallait définir le genre en action, on pourrait parler de folk-elfique, de soft rock ou de pop habitée, mais faut-il toujours traduire les sensations par des mots? Indéniablement, Melle Bush voit ou entend des choses inaccessibles aux communs des mortels. Elle les retranscrit sous forme de titres organiques dont les notes et les paroles enlacent l’âme de l’auditeur. On ne parle plus d’écoute mais d’expérience tantrique.

Kate Bush : Babooshka


David Gilmour, l’âme planante du Floyd, est crédité sur The man with the child in his eyes - The kick inside  1978 - On peut choisir plus mauvais parrain pour débuter une carrière et supputer sur ce qu’il en fut en studio lors de l’enregistrement. Curiosité que Voici! Sans vagues dans un pays où les tabloïds tsunamisent l’info, Melle Bush trace sa route, pave son chemin de colliers de fleurs et de perles rares. Elle fait fit du microcosme starisé. Après le sommet Babooshka, elle tribalise ses partitions pour un nouveau triptyque: trois albums sur sept ans. Le succès moindre qui en découle n’affadit pas son écriture, tout juste espace-t-il ses livraisons discographiques jusqu’à nos jours. De fait, s’ils sont toujours originaux, les enregistrements deviennent moins accrocheurs. Ou bien est-ce l’oreille du public qui, distordue par l’enclume répétitive des radios FM, s’en va naviguer sur des plages aux eaux tiédies? La concupiscence des amateurs qui opte pour plus de blondeur? Il reste que les titres évoqués plus haut, conservés bien au chaud dans les mémoires adolescentes, évoquent toujours la légende de cette liane brune venue de la lune. Des vraies chansons à la grande musicalité, de l’inattendu, des contes et histoires de fées au pays du Tolkien, que demander de plus ?

Thierry Dauge

Kate Bush : Army dreamers





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