L'histoire déjantée du Rock'n'Roll - Sex Drogue et Rock'n'Roll - Volet 2

La route du Rock - L'histoire déjantée du Rock'n'Roll - Volet 2

La route du Rock

Le Rock'n'Roll et la musique moderne en général, ont toujours fait bon ménage avec le scandale, la provoc', les dérapages et parfois malheureusement, la mort. C'est l'histoire déjantée du Rock'n'Roll en quelques exemples célèbres et pas toujours glorieux. Sex Drogue et Rock'n'Roll, pour le meilleur et pour le pire.

Rock et déjante : Volet num 2


Le 1er Mars 1969, les Doors se produisent en concert à Miami. Jim Morrison arrive avec plus d'une heure de retard totalement ivre. La salle est pleine à craquer, et durant tout le set, il passe son temps à insulter le public pendant les chansons. Les journalistes présents, travaillant pour des médias conservateurs et déterminés à se payer une rock star, affirment qu'il a montré son sexe au public, mais aucun cliché ne peut le prouver. Morrison se retrouve quand même au tribunal, et fait face à quatre chefs d'accusation: comportement indécent, nudité publique, outrage aux bonnes mœurs et ivresse publique. Il est condamné à 6 mois de prison ferme et 500 dollars d'amende pour nudité publique alors qu'il n'y a aucune preuve et pour outrage aux bonnes mœurs. En revanche, il est relaxé pour les deux autres chefs d'accusation, comportement indécent et ivresse publique alors que lui-même a reconnu devant la cour ne se rappeler de rien tellement il avait bu... Grâce à une caution de 50,000 dollars, Morrison ne purgera pas sa peine de prison.
Jim Morrison
Jim Morrison
1964, les Who jouent à la taverne Railway, dans le centre de Londres. L'endroit est petit, la scène haute et le plafond bas. Pete Townshend a pris l'habitude de faire tourner sa guitare autour de son torse et de la jeter en l'air lors des concerts. Problème, l'endroit de ce soir ne s'y prête guère et lorsqu'il envoie sa six cordes dans les airs, celle-ci traverse le faux plafond et reste coincée. Les premiers rangs sont hilares et le guitariste des Who vexé. Il tire sur son instrument afin de le décrocher. La tête du manche se détache et pris de colère, il envoie les restes s'éclater contre l'ampli. Townshend vient de détruire sa guitare sur scène pour la première fois, et cela de façon totalement accidentelle. Son geste devient culte et depuis plus de 50 ans maintenant, l'homme a brisé un nombre incalculable de guitares qui, pour la plupart, lui ont été offertes par différents fabricants dont Gibson, Fender et Rickenbaker.
who

Who toujours. Lors de l'émission TV Smothers Brothers Comedy Hour, Keith Moon, batteur farceur du groupe, ne trouve rien de mieux à faire que d'augmenter la charge des effets pyrotechniques prévus pour le show. Bilan, l'explosion est telle que Pete Towshend est blessé à l'oreille et perd une partie de son audition. Moon The Loon a encore frappé.... Moon, encore! Alors qu'il écoute les Who très fort dans sa chambre d'hôtel, le patron de l'établissement lui demande de cesser ce bruit. Vexé, Moon The Loon balance un bâton de dynamite dans les toilettes puis déclare au boss de l'hôtel "ça, cher Monsieur, c'est du bruit" avant de remettre les Who à fond et de conclure "et ça c'est les Who!".

Hôtel toujours. Après un concert des Sex Pistols à Coventry en Décembre 77, Sid Vicious, totalement défoncé, fait subir le même sort qu'à lui-même à sa chambre d'hôtel. Résultat, la pièce principale et la salle de bain sont entièrement détruites. L'histoire raconte que personne n'a remboursé les dégâts car le tour manager John Tiberi (rien à voir avec l'ancien maire de Paris) aurait pris soin de signer les registres de l'hôtel du nom de Paul McCartney et aurait donné un faux numéro de contrat d'assurance.

Sex Pistols, encore. 1er Décembre 1976, le groupe Queen doit participer à l'émission Today de la chaîne Thames, mais annule dans la journée. Nos joyeux punks qui viennent de signer chez EMI (la même major que Queen) sont invités à remplacer le groupe de Freddie Mercury... Tout le monde a bu, les insultes fusent, le présentateur Bill Grundy est suspendu d'antenne pendant deux semaines et le groupe perd son contrat avec EMI après une tournée anglaise désastreuse.
Happy Mondays
Happy Mondays

Au début des années 90, les Happy Mondays partent enregistrer leur album Yes, Please aux Caraïbes, à la Barbade exactement. Shaun Ryder et Mark «Bez» Berry se défoncent comme ils ont l'habitude de le faire en Angleterre, sauf qu'à un moment, l'argent vient à manquer et ils décident de revendre le studio où ils enregistrent, au fur et à mesure du séjour, en pièces détachés. Ils réussissent tout de même à enregistrer leur album mais la plaisanterie coûte beaucoup d'argent à leur label Factory lorsqu'il s'agit de rembourser.

The Rolling Stones - Cocksucker Blues 35th Anniversary Special Edition



1972. Le réalisateur Robert Frank et son assistant David Seymour (rien à voir avec le Chim de l'agence Magnum) partent en tournée avec les Rolling Stones afin de réaliser le documentaire Cocksucker Blues. Les Stones sont déchaînés, leur quotidien est vraiment Sex drugs & rock n'roll. Des orgies dans les avions au lancer de TV depuis le balcon d'une chambre d'hôtel, Frank et Seymour filment tout... et finissent par participer. Avant de travailler sur ce documentaire, David Seymour n'avait jamais pris de drogue. Au fur et à mesure de la tournée, il devient addict et décède trois ans après la fin du tournage, d'une overdose.


Fernand Naudin

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