samedi 30 septembre 2017

Plug-in - Someone you Love

Plug-in - Someone You Love

Plug-in
Plug-in

Plug-in : Someone you Love - Nouveau Clip

Ils officient sur la scène rock actuelle depuis 2013, le groupe Plug-in est un jeune groupe originaire d'Essonne en île de France, jeune mais qui de toute évidence en a sous le capot. A la première écoute, on sent rapidement les influences de la fusion Rock-Rap héritée entre autre du gros son américain à la manière de Linkin Park, histoire de planter une partie du décor. Un son pareil pourrait être déchiré et violent, et pourtant la puissance brute des guitares et de la section rythmique est volontairement affinée par la voix intense et mélodieuse d'Arthur, le chanteur de Plug-in, chavirant du langage scandé au vocalises policées.

Moment idéal pour les découvrir,  leur nouveau clip Someone You Love vient d'être fraîchement dévoilé, un titre puissant, soutenu, qui nous balade sur les quais de scènes, navigant entre le son lourd épais des distos, la légèreté d'une caisse acoustique, et de très belles envolées lyriques au chant. Un petit côté peut-être rock Fm américain pour ce titre? Qu'en dites-vous? Ce n'est pourtant pas l'essence universelle de leur musique dont les guitares sonnent parfois Rage - RATM - et dont la fusion Rock Rap est parfaitement maîtrisée... Mais pour découvrir tout cela, il vous faudra évidemment faire un petit tour du côté de leur chaîne Youtube Youtube.com/c/pluginband
Pour ma part, je sens que je vais l’utiliser ce nouveau Plug-in.

Réalisation/Montage : Louis Chamard 
Cadrage : Édouard Walter 
Son/Mixage/Mastering : Robin Gallet (Fatfuzz Records)

Plug-in - Someone You Love


Pour la petite histoire, Arthur, chanteur de Plug-in et dernière recrue du groupe nous raconte:
Tony - le guitariste - a initié le projet en 2013, rejoint par Sonia puis par Henri, les chanteurs se sont succédés et ils semblent finalement m’avoir accepté! Le groupe est constitué de Sonia à la basse et aux montages visuels, Tony à la guitare, Henri à la batterie et je suis au chant, à la guitare et à la composition.
Un bref remake de votre rencontre?
Tony et Sonia sont frère et sœur, Henri était dans leur lycée et je l’ai rencontré sur Facebook suite à une annonce. On a chacun eu des projets différents auparavant. En bref, Henri est autodidacte, Tony et Sonia ont fait le conservatoire et j’ai été autodidacte pendant 7 ans avant de passer par l’école ATLA à Paris il y a 4 ans.
Comment s’est passé l’enregistrement du clip?
Le morceau était déjà enregistré depuis de nombreux mois. Le clip a été tourné sur 2 jours à Paris pendant le dernier weekend d’août. La première journée au pont Bir-hakeim vers la tour Eiffel et la 2eme sur les quais de seine à Saint-Michel. Environ 6h de tournage le samedi et 3h le dimanche. 3 semaines de montage et voila !
Quelles sont les plus grosses difficultés que vous rencontrez en ce moment?
Probablement les disponibilités de chacun qui nous freinent pour avancer plus rapidement. C’est le problème de tous les groupes je pense!

Plug-in - Puppet Show


Une petite playlist de tes 10 groupes préférés?
Comme ça je citerais Radiohead, Muse, Linkin Park, Nothing but Thieves, 30 Seconds to Mars, Coldplay, Biffy Clyro, Oasis, Jeff Buckley, Pink Floyd... Il y en a tellement, et pas forcément rock, du métal à la bossa nova tout peut être une inspiration!

Les concerts à venir seront bien entendu partagés sur nos réseau sociaux - Plug-in Facebook - mais pour en citer quelques uns,
le 21 octobre à Caen, Le 10 février à Poitiers, le 5 mai à Gif…

Site Web : plug-in-music.com

►Site Web : http://www.plug-in-music.com
►Facebook : http://www.facebook.com/pluginofficiel
►Twitter : http://twitter.com/plugin_band
►Instagram : http://instagram.com/pluginmusic
►YouTube : http://www.youtube.com/c/pluginband
►SoundCloud : http://soundcloud.com/pluginofficiel
►Snapchat : pluginlive


Auguste Marshal


vendredi 29 septembre 2017

The Police

The Police


The Police
The Police

Tranche de vie – 1979 : 

« Vous avez demandé The POLICE? Ne quittez pas ».


On vous offre Outlandos d’Amour - 1978 - en cadeau de Noël. Durant l’été 1979, premières vacances avec les copains sans les parents, votre chemin croise celui d’une adorable anglaise. Revenus sur un lieu de villégiature de plein air pratiqué l’année précédente, vous vous êtes déjà croisés. Dégourdis comme un bigoudi, vous vous souvenez en avoir eu l’envie tout en étant certain de ne jamais lui avoir adressé la parole. Il en va autrement cet été-là puisque vous «sortez» ensemble. Elle vous confie sa gourmette en argent que vous vous empressez de perdre en parfait abruti. Les échanges manuscrits qui suivent contiennent bientôt une invitation pour passer Noël en Angleterre, dans sa famille. Vous suppliez vos parents de casser leur tirelire. Ainsi, ils vont vous permettre d’offrir une autre gourmette en remplacement du bijou perdu. Comme elle a un frère plus jeune, vous ne pouvez pas vous présenter sans quelque chose pour lui. «Il se dit que ce groupe va devenir énorme»: The Police. Sans même en avoir entendu une note, vous vous emparez de Reggatta de Blanc – 1979 dans le rayon disques du supermarché. En adjoignant à ces deux présents une bouteille de Morgon pour les parents, vous traversez la mer du Nord dignement. Le soir de Noël, la belle vous offre Outlandos d’amour. Le hasard emprunte des chemins dont seule la police possède la carte.

The Police : So Lonely


A ce moment-là, dans Londres, la mode est encore à l’iroquois. Dans le métro, vous croisez quelques spécimens tatoués de la crête aux pieds qui vous impressionnent grandement. Par contre, dans Outlandos d’amour, le punk est déjà bien loin. S’il faut étiqueter la mixture musicale qui le caractérise on peut parler de reggae blanc ou de rock reggae. So lonely, Roxane, Can’t stand loosing you et, dans une moindre mesure, Hole in my life figurent à merveille le touillage de la pâte. Reggae car ces chansons en caressent l’architecture mais rock car elles s’en éloignent viscéralement. Comparé à une chanson de l’ami Bob et ses Wailers, le reggae des policemen tranche la langueur jamaïcaine à grands coups de guitares rock. Ces dernières ventilent les fumées de ganja venues de Kingston au profit d’une lager à la table d’un pub de l’East End. En parallèle, des titres comme Next to you ou Born in the 50’s ramènent le propos vers une pop rock énergique de facture plus classique. Reste l’interprétation des trois musiciens, dont la voix spécifique de Sting, qualifiable de tout sauf de médiocre. Ces types connaissent leur affaire, ils savent noircir les lignes d’une partition. Et dans cette partition, il n’y a pas (encore) de fausses notes. 

 The Police : Roxanne


Souvenir de 1979 et de ce que nous appelons maintenant une médiathèque. Pour s’y inscrire, et ainsi emprunter des disques, il fallait ramener le saphir ou diamant de son tourne-disque (pas d’argent pour une «platine»). Après examen de la pointe à la loupe, prévenant ainsi le massacre du disque par un matériel trop usagé, le sésame vous était donné, vous pouviez vous saisir des galettes que vous vouliez écouter. Question: qu’est-il donc advenus de tous ces vinyles lorsque le CD fut venu? 
Quel visionnaire-spéculateur a, pour une bouchée de pain, j’en suis certain, tout récupéré? Entre Nounours et Boris Vian, classés alphabétiquement par nom de groupes et année de parution, les vôtres sont restés au chaud dans votre chambre d’adolescent. A la lettre P comme Police, leurs trois premiers Lps rayonnent, allant jusqu’à faire de l’ombre à leurs voisins. Dans l’esprit, il parle d’un temps que les moins de vingt ans se doivent de connaître.

The Police : Can't stand losing you


Je n’ai pas eu personnellement le plaisir de voir The Police dans son jus made in 70’s. Ma première fois est au Stade de France, le 30 septembre 2007. J’ai déjà croisé le live à cet endroit, plus propice à courir derrière un ballon qu’à donner la sérénade, fut-elle électrifiée. J’en suis sorti déçu et dépité, qualifiant l’écoute «d’oreille au coin du transistor». Est-ce une question de sono? Toujours est-il que cette fois-là… ça le fait! D’aucun parle de relevée des compteurs. Si ce n’est le prix des billets et l’aspect Lilliputien des musiciens, fort, fort lointains sur la scène, un relevé de cette qualité, j’en redemande. Musicalement parlant, une énergie mature gicle dans l’arène et le remaniement des chansons à la sauce 2000 est plus qu’enthousiasmant, à des kilomètres de la datation au carbone 14 annoncée. Si, à une époque, ces garçons se sont haïs, cette prestation est tout sourire et l’harmonie générale s’en ressent. Je ne garde pas de souvenirs précis du concert, plutôt une sensation globale de bien être: ambiance et musique. «Vous avez demandé The police? Vous ne quittez pas! »

Thierry Dauge




Iggy Pop - Paroles

Iggy Pop - Paroles


Iggy Pop
 Ce type (David Bowie) m'a sauvé de l'anéantissement professionnel et peut-être même personnel, c'est aussi simple que cela. Il m'a ressuscité. Plein de gens étaient curieux de ma personne, mais il était le seul qui avait suffisamment de points communs avec moi et qui aimait ce que je faisais et qui en outre avait véritablement l'intention de m'aider. 

Iggy pop - New York Times, 2016

lundi 25 septembre 2017

Captain Sensible - The Damned - Paroles

Captain Sensible - The Damned - Paroles

captain sensible
Dave Vanian, Lemmy, Captain Sensible et Slim Jim Phantom - LA 2010.

On finissait toujours sur le canapé de Lemmy à regarder ses vidéos de la Seconde Guerre mondiale. Il nous donnait des coups de coude pour nous réveiller, parce qu’il ne dormait pas beaucoup. Pour me venger, je lui ai fait jouer SOS d’Abba sur scène. Ça m’a permis de gagner 10 livres!

Captain Sensible

samedi 23 septembre 2017

Les DOGS de Rouen - Back to the roots

Les DOGS de Rouen: back to the Roots

Les Dogs
"Bonsoir, on est Les Dogs et on vient de Rouen"

Johnny Burnette, Gene Vincent, The Isley Brothers, les reprises des Dogs.

Les Dogs de Rouen, groupe mythique s’il en est, avait en en la personne de son chanteur-leader-guitariste Dominique Laboubée un songwriter-compositeur hors pair. Preuve en est, la quasi-totalité des titres du groupe sont nés sous sa plume. Hors, et c’est vrai pour pratiquement tous les albums, (et quelle que soit le line-up), il y a toujours une reprise, nichée entre les pépites qui regorgent dans chaque opus. J’en prendrai pour preuve les trois albums suivants et un 45 tours qui ont, pour chacun d’eux, l'emprunt d’un artiste plus ou moins célèbre...
Ainsi, dans l’excellentissime Too much class for the neighbourhood sorti en 1982 et produit Tony Platt, se niche The train kept a rollin. Ce titre, crée au début des années 50 se fit véritablement connaître lorsqu’il fut repris par Le Rock’n’roll trio, emmené par Johnny Burnette. Un titre Rockabilly d’une sauvagerie peu commune. Il faut dire que Johnny Burnette était aussi boxeur, ceci pouvant expliquer cela.

Dogs : The Train Kept Rollin


Et bien entendu l'original, signé: Johnny Burnette


C’est sur l’album Legendary Lovers  - 1983 - qu’on trouve le titre qui nous intéresse. Bird doggin a été initialement crée par Gene Vincent (mais si, le créateur de Be bop a Lula!), en 1966. Après une carrière démarré sur les chapeaux de roue, il meurt en 1971, alcoolique, ruiné. Une vie Rock'n'roll en somme!

Dogs : Bird Doggin


Gene Vincent : Bird Doggin 



Quant à Shout - 1985 - qui paraît sur l’album éponyme, c’est un titre datant de 1959 , crée par les Isley Brothers, groupe de doo-woop de la fin des fifties.

Dogs : Shout



The Isley Brothers : Shout



Down at Lulu’s…Pas grand chose à voir entre le titre original, qui date de 1966, crée par les obscurs Ohio Express, et le titre des Dogs, magnifié par la présence des Calamités beaunoises. Avec, en plein milieu de la chanson, les paroles énigmatiques: «tu connais celle de la pieuvre…» Un must, je vous le dis!!!

Etienne Frelet

Dogs : Down at Lulu's

The Ohio Express : Down at Lulu’s


vendredi 22 septembre 2017

Nick Cave - Paroles

Nick Cave - Paroles

Nick Cave
Nick Cave

"J'ai l'impression qu'à travers l'écriture, je crée un monde plus large que la vie, et peut-être plus beau et plus intéressant"

Nick Cave

jeudi 21 septembre 2017

Kate Bush

Kate Bush

Kate Bush
Kate Bush

Kate BUSH - La fée Clochette du soft-rock

Never for ever. En 1980, il aurait été passionnant de vérifier s’il y avait tout ça sous sa robe. Comme, dans son esprit, ce devait être le cas, quelle expérience merveilleuse que d’y pénétrer! 37 ans plus tard, Kate Bush attise toujours les libidos. Nul doute que toute personne, homme ou femme en âge de le faire, soit volontaire pour une séance de réanimation cardio-respiratoire en sa compagnie, avec bouche à Bush et massage thoracique. Après l’étreinte musicale, qui ne rêverait d’une étreinte charnelle en sa compagnie? Sans être disgracieux, son visage ne tutoie pas les cieux mais avec sa voix et sa plastique il y a fort à parier que le moins dégourdi des bigorneaux s’applique à chercher le mode d’emploi de la princesse!

Kate Bush : Wuthering heights



Les chansons au charme automnal de la Belle colorient à merveille ce qu’hier on nommait du spleen. Wuthering heights ou Babooshka sont des formidables locomotives pour tirer des albums vers le haut, que ce soit dans les charts ou dans les jeans. Les wagons ne sont pas en reste: Oh England my lionheart, Moving ou Army dreamer, respectivement présents sur ses trois premiers disques, brillent d’intelligence et d’originalité. Une multitude d’instruments de musique tous plus exotiques les uns que les autres œuvrent à épicer les chansons. S’il fallait définir le genre en action, on pourrait parler de folk-elfique, de soft rock ou de pop habitée, mais faut-il toujours traduire les sensations par des mots? Indéniablement, Melle Bush voit ou entend des choses inaccessibles aux communs des mortels. Elle les retranscrit sous forme de titres organiques dont les notes et les paroles enlacent l’âme de l’auditeur. On ne parle plus d’écoute mais d’expérience tantrique.

Kate Bush : Babooshka


David Gilmour, l’âme planante du Floyd, est crédité sur The man with the child in his eyes - The kick inside  1978 - On peut choisir plus mauvais parrain pour débuter une carrière et supputer sur ce qu’il en fut en studio lors de l’enregistrement. Curiosité que Voici! Sans vagues dans un pays où les tabloïds tsunamisent l’info, Melle Bush trace sa route, pave son chemin de colliers de fleurs et de perles rares. Elle fait fit du microcosme starisé. Après le sommet Babooshka, elle tribalise ses partitions pour un nouveau triptyque: trois albums sur sept ans. Le succès moindre qui en découle n’affadit pas son écriture, tout juste espace-t-il ses livraisons discographiques jusqu’à nos jours. De fait, s’ils sont toujours originaux, les enregistrements deviennent moins accrocheurs. Ou bien est-ce l’oreille du public qui, distordue par l’enclume répétitive des radios FM, s’en va naviguer sur des plages aux eaux tiédies? La concupiscence des amateurs qui opte pour plus de blondeur? Il reste que les titres évoqués plus haut, conservés bien au chaud dans les mémoires adolescentes, évoquent toujours la légende de cette liane brune venue de la lune. Des vraies chansons à la grande musicalité, de l’inattendu, des contes et histoires de fées au pays du Tolkien, que demander de plus ?

Thierry Dauge

Kate Bush : Army dreamers





mardi 19 septembre 2017

Joe Jackson - Paroles

 Joe Jackson - Paroles

Joe Jackson

Je ne sais pas comment les gens peuvent se brancher sur un genre de musique et n’écouter que cela. C’est comme s’ils portaient le même vêtement tous les jours ou mangeaient la même chose à chaque repas. 

Joe Jackson - 1984

samedi 16 septembre 2017

Les Dogs - les années électriques

Les Dogs - les années électriques

Témoignages sur l'histoire du plus mythique des groupes de Rouennais.

C'est un magnifique documentaire retraçant l'histoire et la carrière des Dogs que l'on vous propose de redécouvrir aujourd'hui. Dogs, le groupe mythique de Rouen emmené pendant une trentaine d'année par le charismatique et classieux Dominique Laboubée dont la carrière s'arrêta brutalement en 2002 avec le décès de Dominique, leur chanteur guitariste et leader des suites d'un cancer foudroyant. On en parle évidemment au travers du témoignage des membres du groupe, de ses amis, sa famille. Mais également de la genèse des Dogs, de toute cette période "bénie" où le groupe et son entourage proche était bercé, entraîné dans l'énergie créatrice, les répètes sept jours sur sept, les concerts, les départs en tournée. Lionel Herrmani, Catherine Laboubée "la sœur des Dogs", Antoine (Tony Truant), François, Mimi, Philippe Manoeuvre et tous les autres... de l'émotion partagée et des souvenirs dans le cœur. A revoir!

Documentaire 25 min - Dogs, les années électriques




dogs
Dogs



Gang of four

Gang of four

Gang of Four
Gang of Four

Connaissez-vous un groupe capable de vendre son propre sang pour financer la sortie d'un de ses album? 

Gang Of Four l’a fait. Et ça pour 45£!
Projeté sur la scène post-punk en 1979 avec leur premier album Entertainment, Gang Of Four se classe au top 40 britannique et reçoit les louanges de John Peel sur la BBC.

Formé en 1977 par un quatuor de contestataires aux influences marxistes et faisant également référence au structuralisme français (Lacan, Lévi-Strauss, Foucault et Barthes leurs fournissent un nom), la bande des quatre - Gang of Four - nous offre une petite révolution musicale. Un fin mélange de punk rock et de funk pour ces quatre étudiants dont l'engagement politique n'a jamais été démentie et qui vont devenir une référence dans le mouvement post-punk malgré un succès commercial en demie teinte.

Gang of Four - Peel Session 1979 


Le groupe subira quelques départs de membres notamment après la sortie de leur second album Solid Gold où le bassiste Dave Allen, les quitte pour former Shierkback, groupe proto-industriel.
Il sera remplacé en pleine tournée par Busta Cherry Jones (ex Sharks) puis l'année suivante par Sara Lee, ex-Jane Aire & the Belvederes. Ce second album sort en 1981 et fait moins de bruit que le premier Entertainment.

En 1982, pendant la guerre des Malouines, le groupe renforce son image de contestataire et sort l'album Songs of the free avec le titre Call Me Up.
Gang of four se verra interdit de diffusion sur la BBC et fera parler de lui avec un certain buzz en forme de scandale autour du titre I love a man in a uniform.
Le groupe est remanié cette même année et rejoint par Jon Astrop, Chuck Kirkpatrick et John Sombatero.

Gang of Four : To hell with poverty


En 1984 le départ du batteur Hugo Burnam marque la fin de la première incarnation de Gang Of Four. Il sera remplacé par Steve Goulding, ex Rumour pendant la tournée et l'enregistrement de l'album Live at the Palace. Le groupe se sépare, Andy Gill réalise à cette époque son unique album solo Disposession et se lance dans la production, notamment avec Red Hot Chili Peppers.

C'est en 1990, avec John King, Hiromi et Stan Loubieres qu' Andy Gill remonte Gang Of Four. Deux albums en découlent.Mall sorti en 1991 et Shrinkrapped paru en 1995, mais faute de succès, le groupe se dissout à nouveau.
Et pourtant, tout n'est pas terminé, la bande des quatre se retrouvent avec la section rythmique original en 2000. Ils refont des tournées, enregistrent et réenregistrent d'anciens titres et sortent l'album « gift » en 2005.

Avoir été pris en référence et cités comme influence prédominante par des formations en pleine émergence comme Radio 4, Franz Fernidand et Block Party leur aura été d'un grand secours pour ce retour. En 2010, ils contribuent à la campagne Microsoft Xbox 360 avec le titre Natural's Not In.
En 2011, Gang of Four se mettent à vendre des flacons de leur propre sang pour financer l'album Content... 

John King, chanteur de Gang of Four
''Nous reconnaissons qu'il y a un changement fondamental dans la façon dont les groupes doivent se comporter et agir pour faire de la musique ''
Un financement participatif est organisé, en partie avec l'argent des donations des fans, l'autre partie étant assurée par le label Gronland Records.

Gang of Four : What we all want


Dernier album en date : What Happens Next - 2015

Album proposant un mélange de goth-rock, d'électro rock style années 80 avec des atmosphères anxiogènes pré-apocalyptiques. 

Alors c'est quoi Gang Of of Four?

Un groupe avec une formule sonore unique navigant dans le contexte New Wave émergeant, en même temps que des groupes comme les B-52's, Père Ubu, Joy Division ou Public Image Ltd. Avec un Andy Gill inventant son propre style, fait d'échardes sonores sur sa guitare avec des riffs malaxés, tranchés à violent coup de hache, le chanteur Jon King dans le rôle du parfait hurleur doublé d'un esprit curieux et intellectuel. Un batteur repéré dans une rixe de pub, doté d'une rythmique complètement syncopée, dense, qui palpite et qui pulse, inhabituelle et pas vraiment rock.
Refusant les oripeaux punk et la panoplie OI, les Gang of Four ne font rien comme les autres et optent même pour une tenue vestimentaire innocente et classieuse, revêtant costume, tergal et cuir.
Bref il y a long à dire sur cette bande d'étudiants rencontrés comme beaucoup de groupe sur le campus. Je vous laisse apprécier !


Mike2mike 

mercredi 13 septembre 2017

Ben HARPER – From a cruel world to fraternity

Ben HARPER – From a cruel world to fraternity

Ben Harper
Ben Harper

Welcome to the cruel world  - 1994 - 1er album de Ben Harper

Welcome to the cruel world -1994, c’est ce que des parents auraient pu dire à leurs enfants le jour de leurs naissances. Par lâcheté, peut-être seraient-ils restés cois. Il ne faut pas traumatiser ces chères têtes blondes dès leur plus jeune âge en les confrontant au pire de ce qu’il peut advenir. Peut-être que, comme moi, vous êtes d’indécrottables optimistes et imaginez que rien de ce que l’on nous promet n’arrivera, ou alors qu’il est encore possible d’infléchir cette progression vers un futur pseudo catastrophique. Dans les 70’s, on imaginait bien que les voitures voleraient en l’an 2000! Alors…

Ce premier disque de Ben Harper sied admirablement aux anciens adeptes du "bruit". Il apaise les velléités cloutées en s’immisçant dans le subconscient des ex métallurgistes. Attiser les plaisirs mélomanes tout autant qu’aplanir les turpitudes quotidiennes, à son écoute, c’est souvent de concert que l’auditeur vit ce binôme gagnant. Trois titres sortent plus particulièrement du lot: The three of us, «Waiting on an angel et le titre éponyme.

Ben Harper - Waiting on an angel


Pourtant originaire du Grand Ouest, les séduisants feulements du Ben font transpirer ses chansons, nous emportant goûte à goûte vers la Nouvelle Orléans et les traditions cajuns. Elles fleurent bon la Louisiane, les bayous plantés de saules moussus et autres cyprès aux racines saillantes. Elles exhalent le Sud sécessionniste des Etats-Unis, l’Afro-Amérique, les champs de coton, l’esclavagisme. Leur douceur contraste avec ce passé historique, baume cicatrisant sur des blessures toujours vivaces. L’album tout entier entend ronronner son acquéreur, alangui dans une torpeur jouissive ou souriant aux déboires du narrateur comme dans Mama’s got a girlfriend now .

Si Ben Harper élabore une proposition musicale proche d’un The Band contemporain - Music from big pink 1968 - il n’est pas le seul. D’autres artistes, notamment féminines, lui emboîtent le pas dans ce folk-rock doucereux au parfum de terroir. Des femmes «talen-tueuses» telles Rachael Yamagata (Chesapeake - 2011), Sheryl Crow (Tuesday night, music club -1993) ou encore Norah Jones  (Feels like home - 2004) assurent le coup. J’en vois déjà, pourtant, dont les lèvres contiennent l’avanie à grande peine: «Quelle musique ‘ramolo’, ça lénifie à tous les étages!». Ce sont les mêmes qui veulent à tout prix classifier les genres, mettre la musique dans des boites hermétiques. Avec Ben Harper, c’est mission impossible, sa muse est plurielle. Sur sa palette, le métisse mélange les musiques traditionnelles : le folk, la country, le reggae et le rock, jusqu’au hard rock parfois. 

Ben Harper - With my own two hands


Il parle de la vie, de ruralité, de ses amours et «anamours» qui s’accordent aussi bien au milieu urbain. Sur son antépénultième livraison Childhood home - 2014, il s’unit même à sa mère pour un album blues dépouillé, un retour aux racines, au nid utérin. Avec ses Innocent Criminals, look «méxicano-sécessionniste», il n’en était déjà pas loin, pour le moins très intimiste.

Ben Harper - The Woman in you



L'album Welcome to the cruel world , comme tous ceux de son genre, passe trop vite. On commence à l’écouter que déjà il s’achève. Non qu’il soit d’une trop courte durée mais quand on aime, le temps n’a plus de prise. Maintenant, il ne tient qu’à l’auditeur de rajouter un soupçon d’apesanteur à son écoute. Pour ça, il faut refuser le format CD. Petite nuance propre au vinyle, jouer la face B nécessite une intervention. Déguster des disques dans cette condition vous intègre au processus musical et vous devenez le propre artisan de votre bonheur. Pour ce Lp, qu’importe! Plastique ou «cire», l’œuvre nous engage sur des chemins où rien ne peut plus nous arriver que du plaisir. Si vivre vite et mourir jeune "rock’n’roll", vivre vieux et heureux « "rock’Harper".

En passant… Dans les années à venir, en ce qui concerne les concerts, un de mes souhaits est de voir Ben Harper, acoustique ou électrique. Problématique? L’envolée subite des billets puis leur retour sur le Net à des prix exorbitants. En matière de désirs ardents, il faut parfois se montrer patient. Le temps passant, mon entourage progressant en âge, en compagnie de toute ma petite famille peut-être? Ben et moi avons de la ressource et ne sommes pas si vieux.

Thierry Dauge


Studio albums

  • Welcome to the Cruel World -1994
  • Fight for Your Mind - 1995
  • The Will to Live - 1997
  • Burn to Shine (with The Innocent Criminals) - 1999
  • Diamonds on the Inside - 2003
  • There Will Be a Light (with The Blind Boys of Alabama) - 2004
  • Both Sides of the Gun - 2006
  • Lifeline (with The Innocent Criminals) - 2007
  • White Lies for Dark Times (with Relentless7) - 2009
  • Give Till It's Gone - 2011
  • Get Up! (with Charlie Musselwhite) - 2013
  • Childhood Home (Ben & Ellen Harper) - 2014
  • Call It What It Is (with The Innocent Criminals) - 2016


vendredi 8 septembre 2017

Sigue Sigue Sputnik : Precurseurs ou usurpateurs

Sigue Sigue Sputnik : Précurseurs ou usurpateurs?

Sigue Sigue Sputnik
Sigue Sigue Sputnik

Glam rock ou coup commercial ? 

Nous sommes au début des années 80: Tony James, en rupture de Génération X (dont Billy Idol est le chanteur) cherche à monter un nouveau groupe. Son background c’est, excusez du peu, les London SS, avec un line-up des plus solide: Brian James - The Damned -, Mick Jones - futur Clash - entre autres...
Mais à l’instar de Malcom Mc Laren, producteur de qui vous savez… il rêve de créer son propre monstre: un groupe basé plus sur l’image qu’il renverrait, que sur la musique proprement dite. Aujourd’hui, on dirait qu’il cherche à faire le buzz... 
Il approche alors Andrew Eldritch - Sisters of Mercy - sur les conseils de Mick Jones auditionne Annie Lennox - Eurythmics - mais rien ne fonctionne… jusqu’à ce qu’il rencontre Neal X qu’il recrute parce qu’il a les cheveux peroxydés et qu’il connaît les morceaux de Johnny Thunders…. Cela dit, Malcom Mc Laren a bien flashé sur Johnny Rotten parce qu’il portait un tee-shirt "I hate the Pink Floyd".
Dans un second temps, il repère Martin Degville, drag-queen notoire, acteur épisodique de pornos cheap, qu’il remarque parce qu’il danse en talons aiguilles dans un magasin de fringues et qu’il a un look pour le moins atypique. Il sera chanteur! et pour se distinguer encore plus, il y aura deux batteurs. Il ne reste plus qu’à trouver un nom: après avoir hésité entre Sperm Festival et Nazi Occult Bureau, il opte pour Sigue Sigue Sputnik, le nom d’un gang Russe. 
Bon, vous remarquerez que pour l’instant, on a pas encore parlé musique…Mais on y vient.

Avec un tel pedigree, la crédibilité des Sigue Sigue Sputnik est mise à mal (et ce même si Mick Jones joue les ingés son lors de leurs concerts live), et ce avant le moindre enregistrement, qui prendra la forme d’un album  Flaunt it, qui sort en 1986. Deux titres vont cartonner: Love missile F1-F11 et 21st Century boy, tous deux produits par Giorgio Moroder.

Sigue Sigue Sputnik Love Missile F1-11(live)


Il faut dire que ces titres ont de quoi désarçonner, puisque y sont samplés des pubs pour l’Oréal, ou pour des journaux anglais entre autres… Le second album, bien que réalisé par le trio Stock Aitken Waterman (Kylie Minogue, Rick Astley, Bananarama) fait un bide total.

Sigue Sigue Sputnik - Success 


En 1988, soit seulement deux ans après sa création, le groupe splitte, chacun partant vers de nouveaux projets: d’aucuns rejoignent les Sisters of Mercy (Jame), d’autres Big Audio Dynamite (où sévit Mick Jones), tout cela entrecoupé de juteuses reformations éphémères. 
Mais c’est déjà une autre histoire… 

Etienne Frelet

Dave Vanian - The Damned

Dave Vanian - The Damned


Paroles

Dave Vanian - The Damned
Dave Vanian - The Damned


"Captain Sensible avait des rayonnages entiers de cassettes dans sa chambre. Des années de chansons qu’il avait écrites, des trucs bizarres qu’il faisait tout seul. C’était très excentrique, mais il y avait des choses brillantes". 
(Dave Vanian)

mardi 5 septembre 2017

Le vétéran Punk Joe Strummer

Le vétéran punk Joe Strummer 

Joe Strummer
Joe Strummer

101'ers, Clash, Mescaleros - Joe Strummer

Le muscle du guitariste selon Joe Strummer, des 101'ers aux Mescaleros, sans oublier l'inoubliable Clash, ce reportage de l'émission Tracks date de janvier 2002, soit quelques mois avant le décès de Joe Strummer. Il balaye en cinq minutes seulement une bonne partie de la carrière de l'incomparable Joe Strummer. Des extraits de Live, quelques bribes d'interviews, un peu d'histoire, des anecdotes. Joe nous apprend ce que signifiait le mot Punk dans l'argot des prisonniers américains dans les années 40, l'interaction entre l'état d'esprit du punk et du reggae, les émeutes de Notting Hill le 30 août 1976, déclencheur pour le groupe qui accouchera de son premier titre, White Riot. On y parle également de ses débuts en 1972, lorsqu'il plaque tout et fait la manche dans le métro, son goût pour la fusion musicale... Bien sûr, beaucoup trop court cet extrait, mais quand même... à revoir.

Le vétéran Punk Joe Strummer - Tracks, Arte 2002





samedi 2 septembre 2017

Red Hot Chili Peppers - Blood Sugar Sex Magik

Red Hot Chili Peppers - Blood Sugar Sex Magik

Red Hot Chili Peppers
Red Hot Chili Peppers

Blood Sugar Sex Magik - 1991

Blood Sugar Sex Magik nous ramène à une période où les Red Hot Chili Peppers ont apporté une véritable évolution dans l'univers de la fusion musicale. Acclamé autant que déclamé, cet album a eu au moins l'extrême originalité d'introduire une évolution technique et artistique au sein des Red Hot, qui avaient le mérite de nous présenter à l'époque un disque franchement original. Même si je dois l'avouer, cet album ne m'apporte plus aujourd'hui les mêmes sensations (le style n'a peut-être pas si bien vieilli que cela, tout du moins dans mes tympans), cette symbiose orchestrée de Funk et de Rock alternatif, à la croisée du chant et du rap, possédait des vertus vivifiantes et tenaces... il faut dire que je l'ai martelé pendant de nombreuses heures sur des enceintes épuisées...


Ce cinquième album des Red Hot Chili Peppers est sorti fin septembre 1991, sous la houlette de Rick Rubin, producteur émérite, déjà salué pour son travail avec ACDC, Johnny Cash, Tom Petty, RATM, Audioslave mais également pas mal de groupe Rap, tel Run-D.M.C dont il orchestrera notamment la rencontre avec Aerosmith en 1986 pour la surprenante mais efficace reprise de Walk This Way. Il ne suffit pas toujours d'organiser les bonnes rencontres pour réaliser les bons albums, mais là, la connexion est efficace, le groupe se liant même d'amitié avec son producteur.

Red Hot Chili Peppers : Breaking the Girl


L'album a été en partie composé et enregistré dans un ancien manoir assez effrayant, situé sur les hauteurs de Los Angeles, et ayant appartenu a Rudolf Valentino. Une demeure légendaire puisqu'elle fut habitée un temps par Jimi Hendrix, également par les Beatles... Le lieu est soit disant "hantée", c'est en tout cas ce que racontait John Frusciante, le guitariste de Red Hot Chili Peppers.
Chad Smith, leur batteur refusa d'ailleurs de dormir dans cette impressionnante bâtisse, tandis que Frusciante déclara que les Esprits étaient amicaux (une chance...). L'histoire ne raconte pas si le bassiste Flea s'est fait poursuivre par des Esprits nudistes... entretenons la légende!
Blood Sugar Sex Magik s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires, avec des succès imparables tels Under the Bridge ou Give it away, mais également des titres brûlants comme Suck my Kiss ou Funky Monks. Et pourtant la concurrence était rude en ce mois de septembre 1991, puisque Nirvana sortait le même jour le colossal Nevermind.

Red Hot Chili Peppers : Suck my Kiss


Blood Sugar Sex Magik est un disque chargé de dix sept titres, enlevés dans un groove explosif dont le succès fut aussi bruyant qu'immédiat. L'album a culminé à la troisième place du Billboard's Top 100. Comparativement, leur disque précédent Mother's Milk avait atteint la 52ième place. Le succès aidant, le groupe s'embarque alors dans une tournée mondiale démesurée qui donnera au groupe ses lettres de noblesses, mais qui aura raison de leur guitariste John Frusciante. Épuise, sans doute dépassé par le succès, il quitte le groupe en pleine tournée japonaise le 7 mai 1992.

Auguste Marshal

 

Angus Young - Paroles

Angus Young - ACDC - Paroles


Angus Young
Angus Young

"Faire des solos est facile pour moi, parce que c'est probablement la toute première chose que j'ai fait de ma vie".


"AC/DC est la réunion de cinq mecs affreux. Et quand on est aussi laids que nous, mieux vaut avoir du talent."

"Je vais où la guitare m’emmène".

"Quand je suis sur scène, le sauvage en moi est en liberté. J’aime redevenir un homme des cavernes. Il me faut six heures pour me calmer après un concert".

"Le rock est la foutue meilleure drogue du monde."

"Je ne sais pas comment l'expliquer, mais à la différence des autres guitaristes, qui parcourent de la main le manche de leur guitare, j'ai l'impression que chez moi, c'est mon corps entier qui se pose sur le manche ! Les autres piquent une note avec un doigt. Moi, je saute de tout mon corps sur cette note!"

Angus Young