"À travers Kurt (Cobain) j'ai vu la beauté du minimalisme et l'importance d'une musique dépouillée".
Dave Grohl
Dave Grohl - De Nirvana à Foo Fighters
A la mort de Kurt Cobain, Dave Grohl batteur de Nirvana connaît une période trouble et dépressive La musique ne donne plus sens à sa vie et le simple fait d'être derrière les fûts lui remémore l'expérience Nirvana. Heureusement cette période est transitive et Dave Grohl va alors se lancer dans un projet original. Ce multi-instrumentiste talentueux entre en studio accompagné du producteur Barrett Jones avec lequel il réalise une dizaine de titres. C'est Dave Grohl Himself qui enregistrera batterie, guitare, basse et chant, donnant naissance au premier album de son projet qu'il nomme alors Foo Fighters. C'est un album qui conserve les stigmates de l'époque Nirvana, le son des guitares est encore grunge, un peu crade, et il est obtenu en branchant une Gibson LesPaul Custom dans une ProCo Rat reliée à un ampli Marshall JCM900...
Les débuts solos de Dave Grohl ne dureront que le temps de l'enregistrement. Un groupe est bientôt formé pour la tournée avec Nate Mendel à la basse et William Goldsmith à la batterie, et Pat Smear (The Germs) également ancien guitariste sur scène de Nirvana.
Depuis, le son Foo Fighters a nettement évolué, preuve dès le second album The Colour and the Shape qui sort en 1997 avec pour second single Everlong, un titre brillant et tout en puissance que l'on retrouvera en 2013 dans la Bo du film Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese.
RadioShow : Les Invétérés du Rock. Le Rock indépendant des années 70' à nos jours et les légendes du rock - Anecdotes, stories, clin d’œil, infos et humour Rock! Emission de radio en liaison avec le Blog Rock Auguste Marshal.
Présenté par Auguste Marshal https://www.facebook.com/Augustemarshal/
Ok Computer, 16 juin 1997, plus de vingt ans que cet album a fait éruption dans mes oreilles, comme un intrus, sans prévenir. J'en parle ainsi car il faut bien avouer qu'à l'époque je n'étais pas vraiment scotché par la musique de Radiohead. Le succès de Creep sur le premier album m'avait plutôt donné la sensation d'un énième tube éphémère monté rapidement dans les charts pour n'amorcer que plus vite la descente aux oubliettes, et le deuxième album The Bends, bien que très bon avec le recul, m'était passé largement au dessus de la tête. C'est donc avec un état d'esprit limite réfractaire que j'abordais la découverte de ce disque au succès fulgurant. L'album de la consécration, comme disent certains, en tout cas l'album qui consacra mon admiration pour le band de Thom Yorke.
Radiohead
Il y avait dans ce disque à la fois l'expression des racines rock des trente dernières années et une extraordinaire modernité dans le choix de la structure des morceaux et des sonorités, un sens affiné de la composition, tel un tableau abstrait laissé à la folie de son créateur et pourtant parfaitement maîtrisé. Ok Computer semblait ignorer la dictature de la standardisation du format radiophonique, le groupe avait enfin obtenu carte blanche de la part de sa maison de disque, et n'hésitait pas à envoyer pour premier single les sept minutes foudroyantes de Paranoid Android. Une apparente ballade douce en fréquence, mélancolique à souhait, soudain déstructurée à mi-parcours pour se transformer en démon de feu, puis à nouveau nous bercer dans les affres de la nostalgie avec toute l'incertitude d'un lyrisme presque désuet...
Quelque chose d'alchimique, ça fonctionne à merveille, même vingt ans plus tard.
Radiohead : Paranoid Android
A l'approche du travail de création, il était plus ou moins convenu d'élaborer une suite à l'album The Bends mais l'ampleur du travail entrepris par Radiohead en studio a rapidement dépassé les espérances. C'est finalement Thom York qui en parle le mieux:
"Je voulais faire un petit disque sympathique à écouter en mangeant ; mais maintenant, je me rends compte qu'on ne peut pas manger en l'écoutant, c'est totalement impossible."
Radiohead
OK Computer compte son lot de ballades poignantes, de petits joyaux à pleurer tel l'élégant No Surprises que l'on retrouvera en 2002 dans la bande originale du film de Cédric Klapisch: L'auberge espagnole, mais également le sombre Exit Music (for a film) crée en 1996 pour la bande originale du film de Baz Luhrmann: Roméo + Juliette. Radiohead enregistrera également pour ce film le titre Talk Show Host et c'est finalement cette version remixée par Nellie Hopper qui figurera sur la BO officielle de Roméo + Juliette. Elle n'apparaîtra pas sur Ok Computer, mais force est de reconnaître le caractère inouï de ce titre, flirtant avec le Trip hop, baignant dans une atmosphère lourde et pesante, et nous entraînant une fois de plus dans la noirceur abyssale de l'univers torturé de Thom York.
Radiohead : Talk Show Host
Difficile lorsqu'on parle de cet album exceptionnel de ne pas citer un par un chacun des titres, de l'entrée avec Airbag sur un riff ravageur et une rythmique invraisemblable, à la perfection mélodique de Karma Police. De l'incroyable Subterranean Homesick Alien au final grandiloquent de The Tourist, ultime chanson subtile et cosmique qui submerge l'auditeur médusé que je suis, aspiré par cet univers inspiré où la mélancolie s'efface dans les envolées d'un solo de guitare déchirant.
Que voulez-vous, vingt après, Ok Computer me fait toujours autant rêver.
Et si vous n'êtes pas convaincu, reste à écouter la voix synthétique de l'ordinateur dans Fitter Happier qui vous explique ce qu'il faut faire pour être heureux. Peut-être une certaine vision de l'avenir...
Auguste Marshal
Précisions :
La pochette de l'album contenant images et textes dont certains seraient en espéranto a été créée par Stanley Donwood, graphiste attitré du groupe Radiohead.
En 2001, le magazine Q classe l'album numéro 1 dans une liste des 50 meilleurs albums des quinze dernières années.
En 1998, lors de la 40ième cérémonie des Grammy Awards, OK Computer reçoit la récompense de la meilleure performance musicale alternative.
Ok Computer a été sélectionné pour être conservé à la bibliothèque du Congrès de Washington pour son apport à la culture mondiale.
Antoine Masy Perier "Tony Truant", François Huet : 1979 - Les Snipers
A l’aube des années 80, Beaune nous a donné les Calamités, groupe dont nous avons parlé ici même. Rappelons que ce nom leur avait été donné par Tony Truant, ex- Dogs et actuel Wampas. Mais son histoire avait commencé bien avant, dans les rues dijonnaises. C’est dans une librairie de la capitale bourguignonne que Tony rencontre François Huet qui deviendra son acolyte dans le groupe qu’ils vont créer en 1979, les SNIPERS. Jup’ à la basse, Marc à la batterie.
La vidéo qui suit vaut son pesant d’or, on entend un Tony fort énervé …
Les Snipers de Dijon - 1980
Mais Tony a eu une révélation, depuis qu’il a vu les Dogs. Il organise un concert à Auxonne, les fait venir et joue avec eux lors du rappel. Les dés sont jetés: il n’aura de cesse de tenter de les rejoindre à Rouen, intègre les «Gloires Locales» en attendant. Et dès que l’opportunité se présente, il rejoindra les Dogs, son groupe fétiche. Mais c’est déjà une autre histoire…
Sur la Photo, Antoine Masy-Perier futur Tony Truant, (photo Gilles Barjot) prise lors d'un concert mémorable à Marsannay (Bourgogne).
Antoine (futur Tony Truant)
Mais avant de quitter les terres bourguignonnes, Tony présente à François ses potes d’Ambulance, soit Gilles Villatte (basse-chant), Fred Belin (batterie), Fred Pinasseau (guitare). Ils s’appelleront donc les Snipers!
Leur premier album sortira chez New Rose produit par Lionel Herrmani (Dogs), d’où est issu ce morceau à la gloire de l'amour fou: Je t’attendrai dans le vide-ordures.
Rien que le titre, tout un programme… Un texte non dénué d'humour sur un garage rock eighties endiablé:
" Tu t'es moquée de moi, c'est sûr… mais ça m'est égal, je te le jure, je t'attendrai dans le vide-ordures…"
Les Snipers : je t’attendrai dans le vide-ordures - 1983
S’ensuivra un EP live en 1983 chez New Rose, avec leur titre phare, qu’ils joueront en ouverture d’un concert avec les Real Kids: La fiancée de l’institutrice.
Les Snipers : la fiancée de l'institutrice
Leur second album, baptisé fort à propos "Bis", voit la présence d’un certain Dominique Laboubée (Dogs) à l'harmonica, sur un instrumental : "Snipers Theme".
Autant la pochette du premier opus (ah le bon temps des 33 tours…) pouvait donner envie d’acheter l’album, autant celle de leur 3ème galette semble bâclée...
Le dernier album quant à lui s'intitule Alligator, un dernier six titres qui paraitra en 1985.
Les Snipers : Alligator - 1985
En 1986, les Snipers mettent fin à leur histoire… Ironie du genre, si vous tapez Snipers sur Google, outre les tireurs embusqués, vous tomberez sur un groupe de rap. Horreur…Il vous faudra gratter un peu pour trouver ses pépites…
Etienne Frelet
Les Snipers pendant l'enregistrement d' Alligator (Photo: Gilles Barjot).
Snipers
Membres des Snipers de Dijon
1979 : François (Chant) – Antoine Masy Perier, futur "Tony Truant" (Guit) – Marc (Batterie) – Jup’ (Basse)
1981 : François (Chant) – Fred B. (Batterie) – Gilles (Basse) – Fred P. (Guit)
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Idiocracy, le nouvel album du groupe Blond est sorti récemment, et il est bon de préciser qu'il s'agit du tout premier Ep du groupe, tant la maturité et l’efficacité du projet nous a séduit. Pas la peine d'y aller par quatre chemins, c'est un véritable coup de cœur d'une efficacité redoutable dont l'énergie à la fois furibonde et mélodique nous entraîne dans un univers musical parfaitement maîtrisé. Une brillante auto-production enregistrée aux célèbres studios Davout à Paris par le groupe lui même. Certains membres du groupe Blond officiant dans ce lieu magique en tant que producteurs et ingés sons... on comprend mieux la précision et l'efficacité du travail de production. Un Rock moderne aux accents parfois pop, parfois agressifs, des compos finement ciselées dans un style qu'on a envie de situer à la croisée de Radiohead, Muse et Rage Against The Machines, avec des morceaux marqués par une construction soignée et une ligne mélodique vocale toujours soutenue, même lorsque l'énergie devient plus dark!
Côté musique, ce Ep cinq titres intitulé Idiocracy nous transporte de part son énergie brutale et dominée, vers un univers rock résolument moderne. On se laisse emporter par l'atmosphère éthérique et planante de Chaos on earth, puis secouer toutes distos dehors par la colère du très Radiohead (période Ok Computer), Hunger. Le titre Destroy you baby est une véritable furie portée par les géniales exubérances sonores du clavier, les lignes de basses lourdes et distordues faisant corps avec une rythmique de fer. Royal Bitch, plus expérimental envoie de la puissance à l'état brute, et s'il n'en restait qu'un... un futur tube évidement, ce serait sans hésiter le plus commercial mais extrêmement efficace: Still not there.
Blond : Draw me out - Vidéo 360° - Studios Davout - Paris
Mention particulière à la couleur vocale et à l'intensité du chant de Tony Halet, et si vous pensez qu'on en fait trop, n'hésitez pas, faites-vous votre propre opinion, écoutez-les.
Blond : Chaos on the earth
Les membres de Blond ne sont pas des débutants, Tony Halet - Chant/guitare - est un ancien de Astonvilla et AppleShift. C'est seulement après avoir discuté avec lui qu'il m'a fallu réaliser que malgré les apparences anglo-saxonnes, Blond est bien un groupe français. Le batteur Greg Baudrier a joué lui aussi avec Astonvilla mais également avec les Underdogs, la basse est assurée par J-C Panizza, ex Underdogs lui aussi et Greg Jeanmaire au clavier a joué avec Sinclair.
Les 5 titres du EP Idiocracy peuvent être écoutés sur Deezer
Depuis peu le groupe Blond c'est associé au collectif Outrage, projet qui réuni pour le moment 8 groupes de la scène rock actuelle, et qui a pour vocation de permettre aux programmateurs de réunir plusieurs groupes sur une même scène.
Retrouvez également le lien vers l'émission Les Invétérés du Rock diffusée sur Radio Cultures Dijon 100Fm consacrée à cet album, avec interview de Tony Halet, guitariste et chanteur de Blond
On les désigne souvent comme les héritiers du Velvet Underground et de Television, The Strokes est un groupe de rock indépendant américain formé a New York en 1998.
Leur musique intervient à une période de renouveau du rock (début des années 2000). Elle se caractérise à cette époque par la voix de Julian Casablancas qui alterne facilement les passages dans les aigus et les graves, et par un enregistrement volontairement sale. Comme la voix, l'enregistrement des guitares est lui aussi volontairement laissé sans traitement sonore particulier, donnant cet effet dirty si proche d'une sonorité live.
The Strokes
La basse de Nikolai Fraiture est souvent associée à la rythmique du morceau Is this it, mais peut aussi se détacher complètement de la structure du titre (Juicebox,Taken for a fool), bref: un élément déterminant du son Strokes. La batterie de Fabrizio Moretti quant à elle, est assez simple et réputée pour sa régularité.
C'est le 27 aout 2001 que The Strokes sortent finalement leur premier album Is this it sous l'étiquette Rough Trade Records.
The Strokes : is this it?
L'album Is this it est lancé en Amérique le 9 octobre 2001 sous le label RCA après un retard dû à une pochette représentant une main gantée de cuir posée sur un postérieur féminin nu, considérée comme obscène et remplacée par un dessin de collision de particules.
Le disque reçoit de bonnes critiques dans de grands magazines... Rolling Stone lui décerne quatre étoiles, plusieurs publications indépendantes...
Il fait le Top10 2001 de plusieurs critiques et fut nommé album de l'année par Entertainment Weekly.
The Strokes
Malgré le retrait de la chanson New York City Cops, considérée déplacée peu après les attentas du 11 septembre, avec le refrain: «New York City Cops, they ain't too smart» («Les flics de la ville de New York, ils ne sont pas très futés»), The Strokes commence une tournée mondiale.
On les retrouve en première partie des Rolling Stones pour plusieurs soirs et en tête d'affiche du Reading and leeds festival.
En 2002, The Strokes entrent en studio pour l'enregistrement d'une suite de Is this it? avec Nigel Godrish, producteur ayant travaillé avec Radiohead, Becket et Paul McCartney.
Suite a certaines divergences sur la façon d'enregistrer l'album, ils retrouvent alors Gordon Raphael, producteur du premier opus.
The Strokes : last Nite
28 octobre 2003: sortie du deuxième album des Strokes: Room on fire
L'album est accueilli froidement par le public mais il reçoit tout de même de bonnes critiques. Il se vend a 575000 exemplaires contrairement à Is This it qui fit plus d'un million de ventes rien qu'aux États-Unis.
Vers la fin 2004, le groupe prévoyait de sortir un Live « Live in London ». Mais ce plan tombe à l'eau pour des raisons nébuleuses, le groupe prétextant des problèmes dans la qualité de l'enregistrement.
2005, le groupe se fait silencieux. On parle d'un troisième album. Les rumeur fusent.
En septembre, à la grande stupeur du groupe, Juicebox le titre pressenti pour être le premier single de l'album se retrouve sur internet. Pris au dépourvu, le groupe et leur compagnie sont obligés de lancer le nouveau single beaucoup plus tôt que prévu, début octobre 2005.
The Strokes : Juicebox
C'est finalement début janvier 2006, sous la gouverne du producteur David Kahne et avec l'aide de Gordon Raphael que First Impressions of Heart est lancé.
En 2007, les membres du groupe annoncent une pause significative dans leurs projets communs, et précisent qu'aucun projet ne sortira cette année.
En 2009, The Strokes annoncent sur leur site officiel un retour au studio afin de travailler sur le quatrième album. Les Strokes auraient dû sortir leur quatrième album à la rentrée 2010 déclare le batteur du groupe, Fabrizio Moretti, lors d'une interview réalisée pour la radio anglaise BBC. Selon les indications du musicien, les séances de studio qui avaient démarré à New York au mois de janvier s'avéraient fructueuses, puisque la majorité des titres étaient déjà écrits:
"Nous avons enregistré beaucoup de matos, les démos sont prêtes"
The Strokes
On note également que l'entente au sein du groupe était au beau fixe, ce qui n'a pas toujours été le cas: "Chacun était libre d'exprimer ses idées et de contribuer à l'écriture".
Après la sortie du premier single Under Cover Of Darkness et plusieurs fuites sur internet, l'album sort finalement le 22 mars 2011.
Ce quatrième opus Comedown Machine soulève de nombreuses interrogations de la part des fans et de la presse spécialisée. En effet, l'enregistrement s'est réalisé en plusieurs étapes.
Tout d'abord le groupe a commencé ses sessions à New York avec le producteur et ingénieur du son Joe Chiccarelli, sans Julian Casablancas.
Nikolai Fraiture l'explique ainsi: "Au bout d’un moment, nous, les quatre autres membres du groupe, avons décidé de louer un studio, d’utiliser notre budget et de se dire ‘soit ça marche, soit ça ne marche pas’. Il était temps d’avancer, nous n’avions pas le choix. On avait écrit quelques trucs avec lui, mais le processus concret d’entrer en studio et de tout enregistrer s’est fait sans Julian.”
Le résultat n'étant pas à la hauteur de leurs espérances, les quatre musiciens décident de s'installer avec un unique ingénieur du son dans le studio personnel d'Albert Hammond Jr.
The Strokes : Someday (1er album : IsThis it?)
Encore une fois, le chanteur Julian Casablancas est absent des sessions d'enregistrement, en partie à cause de la prolongation de sa tournée mondiale à la suite de la sortie de son album solo Phrazes for the Young mais aussi à cause des tensions au sein du groupe. Le groupe est semble-t-il passé très près de la séparation.
Julian Casablancas et le reste du groupe communiquaient par mail, Casablancas donnant pour chaque extrait ses directives ou ses opinions. Ce n'est qu'une fois les parties instrumentales enregistrées que Julian Casablancas commença son travail.
L'album n'a donc pas été enregistré par le groupe au complet.
Nick Valensi résume cet enregistrement comme un processus «affreux: travailler de manière fractionnée, ne pas avoir de chanteur… On avait l’impression que 75% de l’album avait été fait ensemble mais que le reste était à l’abandon, certains d’entre nous ramassant les pièces pour essayer de finir le puzzle»
Une fois le quatrième album sorti, le groupe annonce ça volonté d'enregistrer un cinquième album Angles.
The Strokes : Under Cover of darkness
Le 17 janvier 2013, la radio 1077 The End annonce qu'elle aurait reçu de RCA le nouveau single All The Time et serait sur le point de le diffuser.
Sony aurait envoyé à des journalistes un courriel indiquant la sortie du cinquième album du groupe pour mars 2013.
Le 25 janvier 2013, les Strokes publient un nouveau morceau One Way Trigger, sur les réseaux sociaux. Celui-ci est offert en téléchargement gratuit sur le site du groupe.
Le 13 février 2013, le groupe dévoile son nouveau single extrait de leur prochain album: All The Time.
Le 19 février 2013, le groupe propose en avant-première l'écoute intégrale de leur cinquième album (sortie officielle prévue le 25 mars) sur le site Pitchfork.com.
L'album poursuit la nouvelle orientation musicale des Strokes qui a été prise depuis Angles et qui s'éloigne de plus en plus des premiers albums des Strokes. Il a été bien accueilli par la presse spécialisée.
Le 26 mai 2016, Julian Casablancas présente Oblivius, le nouveau morceau des Strokes, issu de l'EP Future present past dont la sortie est annoncée pour le 3 juin 2016. A suivre..
Un documentaire sur ce personnage mystérieux et ambigüe Daniel Darc, l'ex-chanteur de Taxi Girl. Il a côtoyé le punk, le rock, la New Wave, la chanson française, poète écorché, personnage profond et déjanté, Daniel Darc était un être à la fois touchant, humain et effrayant. Toujours au bord du gouffre, naufragé de cette société, il savait extraire souffrance et violence de ses interprétations scéniques. Ce reportage met en lumière l'apparente folie dont il parlait si bien, la douceur, la brutalité, bref la dichotomie d'un artiste profondément imbibé de poésie sombre, déchirant parfois l'auditoire d'une vérité toute personnelle mise à nue crument, sur scène comme sur disque. Daniel Darc est décédé le 28 février 2013... son corps aurait ingéré un peu trop d'alcool et de médicaments.
La fin n'est parfois pas pire que la vie... Avec Taxi Girl ou en solo, Daniel Darc laisse derrière lui une quinzaine d'albums, de nombreuses collaborations artistiques (Cali, Jane Birkin, Johnny Rotten, Patrick Eudeline, Frédéric Lo, Etienne Daho, Alain Bashung), un peu plus d'une quinzaine de recueils de poésie et de nombreux admirateurs errant encore dans la densité de sa production artistique. Pour ces derniers, il n'est plus la peine de "chercher le garçon", ni même de "trouver son nom": il s'appelait Daniel Darc.
Daniel Darc
Extrait du très bel album Amours suprêmes de Daniel Darc sorti le 14 janvier 2008. Dans cet album, Darc écrivait :
«Quand je mourrai, j’irai au paradis. C’est en enfer que j’ai passé ma vie».
Cet album est également l'occasion d'une très belle rencontre le temps d'un duo avec le tout aussi sombre Alain Bashung.
L.U.V Alain Bashung - Daniel Darc
Cherchez le garçon le tube new wave des années 80' de Taxi Girl, est ici repris par son chanteur Daniel Darc dans une interprétation déchirante et déchirée... feeling rock.
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Combien de groupe de Rock peuvent se vanter d’avoir comme leader une femme? Blondie? Ok. Joan Jett? Bien vu. Stinky Toys? Bonne réponse! Il était une fois? Soyons sérieux, on parle de Rock! Le constat reste des plus amers… Pourtant, début 80 apparaît les Bandits, groupe niçois emmené par la sémillante Christine Lidon. Flanquée de deux amis, elle fait partie de l’écurie Réflexes, à l’instar des Désaxés, des Infidèles, Tina et les Fairlanes… Une vraie pépinière rock!
Les Bandits
Tout commence à Nice, patrie des vénérables Chats « twist à st Tropez » Sauvages. En 1982, le trio se forme avec deux compères de Christine Lidon: Bernard Segard à la guitare et Thierry Niro à la batterie. Après un premier 45 tours auto-produit, avec le titre Millionaire qui, fort d’un succès d’estime, leur permet de tourner: ils font même la première partie des Dogs à Cogolin en 1983. Ils jouent alors des reprises des Cramps, des Shangri-las ainsi que leurs compos.
Les Bandits : Millionnaire
Repérés par Patrice Fabien qui crée alors la fameuse écurie Réflexes, le groupe enregistre Barbe-bleue en face AA et Toutes les nuits en Face A.
Les Bandits
Les Bandits : Barbe Bleue
La popularité des Bandits est alors à son apogée, Christine passe sur Antenne 2 chez Jacky, mais ils décident d’arrêter, après avoir tourné avec Téléphone et Higelin. Chacun repart sur des projets solos, et Christine sort chez Phonogram Au fond des routes, suivi du 33 tours Avalanche, produit par Richard Gottehrer (from Blondie). Mais le côté «variété» déplait, et l’album fait un flop… Dur, la vie de rockeuse...
1982 : SP Millionnaire (Auto production / Requin Records)
1984 : SP Barbe Bleue (Reflexes Records)
Christine Lidon a sorti deux albums solo en 1989 et 1993. Compositrice, elle a écrit également pour le groupe Native, Axel Bauer avec qui elle chante sur le titre Le voyageur sur le LP Sentinelles, Les Infidèles, Daniel Lavoie…
The Feelies est un groupe rare. Rare parce qu’en 40 ans, ils n’ont réalisé que six albums (leur dernier opus In Between est sorti le 24 Février dernier), qu’ils ont attendu vingt ans entre Time For A Witness (1991) et Here Before (2011)… Bill Million en avait profité pour s’occuper de réparations d’horloges histoire de passer le temps sans doute… Rare, parce qu’on ne les a vu en France qu’une seule fois en 1989 au Bataclan (je n’y étais pas) pour Only Life sorti en 1988.
En 1986 ils frisent le Stakhanovisme en sortant No One Know (EP) et The Good Earth (LP). Six ans plus tôt était paru Crazy Rhythms, 1er album devenu culte.
The Feelies : Loveless Love
Peut-être à cause de leur look d’étudiants propres sur eux, les Feelies ont pu être été étiquetés «groupe de lycée». C’est vrai qu’ils ont toujours fait beaucoup de reprises (Velvet, Dylan, Neil Young, Beatles, Stones, Patti Smith…) et qu’ils reprennent Bowie dans le Something Wild the Jonathan Demme dans une scène de bal de fin d’année (CQFD ?). Mais toutes ces reprises portent en elles la classe, la finesse, la puissance et la précision de chacune des compositions du duo Mercer / Million.
The Feelies : Paint it black
Et puis il y a l’énergie du live. Jouant souvent plus de 2 heures, les Feelies ne se parlent pas, ne se regardent pas: ils enchaînent les titres devant un public… à qui ils ne parlent pas et encore moins ne regardent. Trop concentrés à jouer sur des tempo au bord de l’arrêt cardiaque, à assurer des climats qui vous emportent au loin pour mieux vous ramener sur les bases d’un rock d’une classe… rare.
The Feelies : Groningen
L'album In between est sorti en février 2017. Les Feelies, toujours aussi casaniers, entament une tournée autour de leur New Jersey natal. Si quelqu’un pouvait les convaincre de pousser enfin jusqu’à chez nous…
Gilles de Kerdrel
The Feelies : Been replaced
The Feelies
Bill Million - guitare, chant, percussion
Glenn Mercer - guitare, chant, percussion
Keith Clayton - basse, percussion, chant
Anton Fier - batterie
Stanley Demeski est ensuite arrivé à la batterie, suivi de Brenda Sauter à la basse.
Un groupe de Stoner Rock, ce n'est pas coutume sur le blog, mais Bug est un jeune groupe prometteur qui m'a flashé instantanément. Ils revendiquent un héritage underground hardcore, Dub ou métal, et je rajouterais à cette énergie furibonde l'efficacité vocale d'un chant aux accents limpides, assez mélodieux, et d'une couleur facilement reconnaissable. Le projet débute en 2012 et se confirme en 2013 par l'arrivée d'un quatrième compère à la guitare.
Un véritable esprit Do it Yourself anime cette belle équipe, textes, musiques, photos, production d'albums. Après un premier 4 titres sorti en 2015, le groupe retourne en studio en 2016 afin de nous délivrer un nouvel Ep, emprunt d'une plus grande maturité. Un son plein, brut et épais porté par un sens des mélodies finement intégrées dans cette énergie hard et électrique. BUG, un groupe à découvrir!
«Nous sommes là pour montrer aux gens que tous leurs rêves peuvent
exister, pas pour leur dicter une façon de penser ou de ressentir.»
(Le Figaro, 10/03)
«C’était marrant, les premières bricoles en musique… Je ne connaissais tellement rien que ma première guitare, une Lucky 7, je l’ai branchée directement sur le secteur et elle a explosé. Je ne savais pas qu’il fallait un ampli…»
(Nouvel Obs, 24/10/02)
«Si je porte des lunettes noires sur scène, ça n’est pas pour jouer au vieux rocker. C’est que je ne veux pas être distrait par tout ce qui se passe autour de moi. Sans ces lunettes, j’ai l’impression d’être tout nu au beau milieu d’une épicerie, avec des miroirs au plafond.»
(Télérama, 21/11/03)
Alain Bashung : Sommes-nous - Fantaisie Militaire
J'ai tambouriné tambouriné / Au seuil de sa bonté
Un judas m'a lorgné / Et j'ai pris l'hiver en grippe
Seul m'ont laissé / Les jouets par milliers
Seul m'ont laissé / Tes avances
Sommes-nous la sécheresse / Sommes-nous la vaillance
Ou le dernier coquelicot
J'ai décimé décimé / Des armées de répondeurs
Occupés à se dire / Mes naufrages au saut du lit
Seul m'ont laissé / Nos héros préférés
Seul m'ont laissé / Nos absences
Sommes nous des gonzesses / Sommes-nous de connivence
Ou le dernier coquelicot
Terre promise / Redis-moi ton nom
Dis-moi en face / Que tout s'efface
Sommes-nous la noblesse / Sommes nous les eaux troubles
Sommes-nous le souvenir
J'ai commandé décommandé / De mes yeux la prunelle
Balancé les jumelles / Pour ne garder que le flou
Seul m'ont laissé / Les passions immortelles
Seul m'ont laissé / Nos offenses
Sommes-nous la sécheresse / Sommes-nous la romance
Sommes-nous la sécheresse / Sommes-nous la noblesse
Sommes-nous les eaux troubles / Sommes-nous le souvenir
Sommes-nous / Sommes nous Texte : Alain Bashung - Jean Fauque
"Aucun de ces groupes n'arrive à la cheville de Siouxsie and the Banshees. Ce n'est pas de la nostalgie mal placée. C'est un fait".
Morrissey, magazine Q, avril 1994)
1994, Morrissey ex chanteur de The Smiths de Manchester, groupe de pop rock tendance post punk qui officia de 1982 à 1987, enregistre Interlude avec Siouxsie Sioux chanteuse du groupe Siouxsie and the Banshees. Le titre est une reprise de Georges Delerue et Hal Shaper, et cette interprétation admirable a le mérite de réunir deux des voix les plus atypiques qu'est connu le rock anglais des années 80 à 90'. Ces deux personnages dont les univers semblent à priori différents partagent une admiration mutuelle, des goûts musicaux très proches et une vénération commune pour Marc Bolan le chanteur de T.Rex décédé tragiquement dans un accident de voiture en 1977, alors qu'il revenait d'une tournée en compagnie des Damned. Le duo est à l'initiative de Morrissey qui propose tout d'abord 4 reprises à Siouxsie: Happy (Nancy Sinatra), Loneliness remembers what happiness forgets (Dionne Warwick), Interlude (Timi Yuro) et Morning Star Ship (Jobriath). Après de nombreux rebondissements avec la maison de disque, le duo produit par Boz Boorer sort en plein mois d'août 1994 sans aucune promotion, dans l'indifférence générale. Malgré une réédition en 1997 dans la compil Suedehead The Best of Morrissey,Interlude demeurera comme un sublime bijou enfermé dans son écrin.
Morrissey déclare à propos de Siouxsie :
« Siouxsie and the Banshees étaient l'un des grands groupes de la fin des années 70 et du début des années 80 » - Morrissey