Tony Truant : des Snipers aux Wampas

Tony Truant : Snipers, Dogs puis Wampas - Le Rock dans la peau !

Tony Truant
Tony Truant

 Tony Truant : des Snipers aux Wampas

Soyons honnête: les villes de Nuits-Saint-Georges et Beaune, sont plus célèbres pour leur vignoble que pour symboliser le point de départ de deux aventures Rock qui feront date. Et pourtant Beaune a vu naitre les Calamités (dont nous avons beaucoup parlé dans ses pages) et Nuits-Saint-Georges nous a donné une figure incontournable du Rock Hexagonal, un guitariste qui, excusez du peu, a sévi avec les Snipers dijonnais, les Gloires locales, Les Dogs (les Dogs !), les Wampas, tout cela couplé avec une carrière solo... Tony Truant!

Petit retour en arrière: pas grand chose à faire dans cette petite ville de Nuits-Saint-Georges, quand on est ado et qu’on est fan de Dylan, des Stooges et autre Flamin Groovies... Alors, il crée un groupe de rock, Les Snipers:

Les Snipers de Dijon



Et que fait-on quand on est fan du «plus grand groupe rock du monde», les Dogs, (dixit l’intéressé), et que Rouen est trop loin pour aller leur rendre hommage? Et bien, on les fait venir! Avec deux potes qui se lancent dans l’organisation de concerts, les Dogs débarquent à Auxonne (capitale de l’oignon !), assis sur des tabourets dans un tube Citroën... C’était en Novembre 79. Et là, «le plus beau jour de sa vie», il est invité à jouer Pills, de Bo Diddley, en rappel...

Bo Diddley - Pills


Il faut préciser que, régulièrement, Tony décrochait son téléphone et demandait à Lionel Herrmani (De Mélodies Massacre, est-ce bien nécessaire de le préciser...) s’il n’y avait pas une place de guitariste chez Les Dogs...

Durant les vacances de la Toussaint, en 1978, il avait eu la chance de voir sur la même scène les Dogs et les Olivensteins :
"le meilleur groupe Rock Français et le meilleur groupe Punk du monde: je ne pouvais qu’être pote avec ces loustics!". 
Alors une fois son bac loupé, en 1979, il prend ses clics et ses clacs et rejoint Les Gloires Locales à Rouen, ce qui lui permet de se rapprocher des Dogs, son groupe fétiche. En effet, à cette époque, Les Olivensteins, viennent alors de splitter, et Antoine Masy-Perier - Tony Truant - intègre le nouveau groupe de Gilles Tandy: Les Gloires Locales. Ils enregistrent un seul et unique EP aujourd'hui devenu culte.

Les Gloires Locales - la fille de l'infirmerie



Mais insidieusement, c’est auprès des Dogs qu’il s’immisce petit à petit.
Tony Truant nous le confirme:
"En 1981, je les ai accompagnés pour 5 concerts dans le sud de la France, Dominique m’invitait pour faire les rappels avec eux...» Et Dominique de rajouter: «Antoine était partout, il surgissait on ne savait d’où, comme un lutin dont il avait l’allure. On le croisait lors des concerts, lors des nôtres ou ceux des autres, et il disparaissait au cœur de la nuit..."
Ainsi, par la force des choses, il se retrouve membre à part entière des Dogs et participe ainsi à l’élaboration de l’album qui fera date pour le combo rouennais: Too much class for the neighborhood, qui reste à ce jour la meilleure vente des Dogs.

Les Dogs - Too Much Clas for the Neighboorhood



S’ensuit Legendary Lovers, "le meilleur disque du groupe" selon Antoine, avec le célèbre Little Johnny Jet.

 Les Dogs -Little Johnny Jet



Et l’on retrouve un peu plus tard les Calamités beaunoises, sur le fameux Down at Lulu’s, reprise d’un obscur groupe des Sixties, Ohio Express. Moins connu, le titre Mon cœur bat encore, en français dans le texte, qui a pour particularité d’avoir été écrit par Tony himself!

Les Dogs - Mon cœur bat encore



Il poursuit l’aventure Dogs jusqu’en 1992, après les albums Shout en 1985, puis More More More en 1986 et enfin A Million Way of Killing Time. Chacun de ces albums valant largement leur pesant d’or, charge à chacun de les (re)découvrir...

En parallèle à tout cela,il a débuté en 1989 une carrière solo dont nous parlerons bientôt sur ce même blog!

Etienne Frelet

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