The Plimsouls - Peter Case

The Plimsouls - Peter Case

Plimsouls
The Plimsouls

On se souvient tous plus ou moins des Nerves et particulièrement du titre Hanging On the Telephone, le titre mis en lumière quelques années après sa sortie par la séduisante Debbie Harry et son groupe Blondie. Un trio Power Pop imparable, fin des années 70 à San Francisco, qui en l'espace d'un peu plus de deux ans aura composé quelques petites pépites Rock encore aujourd'hui absolument délectables. Les trois membres étaient tous chanteurs et compositeurs, avec chacun une empreinte vocale et artistique remarquable. Il y avait Jack Lee, Paul Collins (The Beat) et Peter Case. En 1978, le groupe se disloque et après quelques pérégrinations, Peter Case monte son groupe, encore à l'état de trio en compagnie du bassiste Dave Pahoa, et du batteur Louis Ramírez. Après s'être appelé les premiers temps The Tone Dogs, le groupe opte définitivement pour The Plimsouls, s'adjoint un second guitariste en la personne d'Eddie Munoz et devient rapidement populaire dans les clubs de Los Angeles. Il faut dire qu'il y avait une énergie rock absolument contagieuse chez les Plimsouls à tel point qu'il me semble encore surprenant aujourd'hui que ce groupe n'ait à ce point si peu connu la lumière. Rapidement repéré par Stephen Zepeda, les Plimsouls signent sur le label Beat Records pour un premier EP de cinq chansons intitulé Zero Hour en 1980. Quelques titres déjà prometteurs, Zero Hour, Hypnotized, dans une veine Power Pop racée, virile et pourtant extrêmement mélodique... Une première galette plutôt prometteuse.

The Plimsouls : Zero Hour


En 1981, Les Plimsouls signent sur Planet Records leur premier album éponyme, un disque également produit par Holloway et distribué chez Elektra. Le titre Now franchement accrocheur reçoit localement un très bon accueil, un véritable exemple de Power Pop musclée, emmené par la délicieuse voix éraillée de Peter Case qui se révèle également être dès ce premier disque un véritable songwritter talentueux. On y retrouve le fameux Zero Hour du précédent EP, mais surtout des titres admirables de puissances, où le rock redoutable et enlevé côtoie la force tranquille des mélodies généreuses. Ce qu'il y a de certain, c'est que Peter Case maîtrisait déjà parfaitement l'efficacité de la composition, refrains accrocheurs, mélodies saignantes, énergie véloce, tout y est. Now, I want you bach ou Hush Hush en sont les illustrations vivantes.

The Plimsouls : Hush Hush


Dernière pierre angulaire de la carrière des Plimsouls - 1983 - Everywhere at once. Du rock pur et généreux, guitares électriques sophistiqués, harmonies pop aux accents soul, harmonicas déchirant, des mélodies enlevées portées par la voix puissante et sauvage de Peter Case. Cet album est magnifique, cohérent d'un bout à l'autre, même si la production de Jeff Eyrich souffre d'un son sans doute un peu trop "cheap" comparé au niveau des compos et des interprétations. C'est à cette époque, que l'on va commencer à entendre parler des Plimsouls, notamment grâce au titre A million miles away qui va les inscrire dans le Top 100. Véritable tube rock en présence qui leur ouvrira à peine les portes d'une reconnaissance nationale, certains s'en contentent, même si l'album aurait mérité beaucoup mieux. Un vrai album rock jouissif, avec des harmonies pop-rock soignées, des guitares en avant, riffs et chorus flamboyants, un disque fougueux, défini, réussi qui les place au rang des meilleurs albums Power Pop des années 80. Des titres fièvreux comme Shaky City, enivrant comme Inch by inch ou absolument fondant, comme la ballade incontournable, le Love and Rock Slow: (comme on disait dans les années 80) Oldest Story in the World.

The Plimsouls : Shaky City


Il ne faut évidemment pas oublier, cet excellent album Live One night in America enregistré en 1981 et paru en 1989. Mais le groupe est déjà plus ou moins disloqué, Peter Case démarre une carrière solo dès 1986, avec un excellent premier album, dans lequel il troque l'état d'esprit Rock, pour un univers beaucoup plus folk, acoustique et parsemé d'univers poétiques. Il y aura quelques reformations ponctuelles, l'une d'elles donnera naissance en 1998 au dernier album studio: Kool Trash.
Hush Hush, Now, A million miles away... Reste gravé dans l'histoire, quelques uns des meilleurs morceaux du Power Pop américain, et la trace d'un groupe qui aurait eu l'aptitude et le talent de côtoyer la légende... il s'en est fallu de peu.

Auguste Marshal

The Plimsouls: A Million miles away




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