Punk Generations - Documentaire rencontre Didier Wampas - Loran Beru

Punk Générations

Punk Generations
Punk Generations

Documentaire rencontre avec Didier Wampas - Loran Beru (Ramoneurs de Menhirs) - Soft Erections - Celkilt - No More Waiting et Escobar.

Étonnant ce documentaire surgit de nul part ou presque, enfin découvert sur les réseaux sociaux de  façon quasi impromptue. D'autant plus étonnant lorsqu' après renseignements, on découvre que ce documentaire amateur de part sa production mais professionnellement réalisé, est l’œuvre de deux étudiants d'une vingtaine d'années, fascinés par le mouvement Punk et suffisamment déterminés pour mener à bien un projet audio-visuel surprenant dans le cadre de leurs études.
Punk Générations: un documentaire d'une dizaine de minutes instructif et passionnant. Un régal "télévisuel" digne des meilleurs moments de la TV rock Old School, celle que nous n'avons guère l'occasion de visionner aujourd'hui en dehors de rares événementiels sur Arte.
Explications, détails et anecdotes, Charlène Dosio qui a réalisé ce doc en collaboration avec Selim Tigrine répond à nos questions. Merci à tous les deux pour cet étonnant travail.

PUNK GENERATIONS




Charlène Dosio, co-auteur de ce documentaire répond à nos questions:

Pouvez-Vous présenter?
Je m’appelle Charlène, j’ai 20 ans, et je suis étudiante en arts du spectacle spécialité cinéma.

D'où est parti l'idée de ce projet?
Le mouvement punk me fascine depuis déjà de très nombreuses années. J’aime me documenter à ce sujet et l’étudier sous toutes ses coutures, que ce soit au niveau politique, mode, musique, sociologique, ou même psychologique. Étant étudiante en cinéma, nous avions récemment pour obligation de réaliser un documentaire journalistique sur un quelconque sujet pour notre projet de fin d’étude. C’était donc l’occasion en or! Cette idée de réaliser un état des lieux du mouvement punk de nos jours me trottait dans la tête depuis déjà un petit bout de temps. J’avais réellement envie de traiter le sujet de façon originale et intéressante, aussi bien pour les personnes s’intéressant au mouvement que pour celles ni connaissant pas grand-chose. Après avoir approfondi la démarche avec mon collègue, et après avoir trouvé un bon angle d’approche, la façon dont nous allions traiter le sujet apparaissait déjà beaucoup plus claire. Nous savions comment nous voulions présenter la chose, et surtout quels messages nous avions pour ambition de transmettre. Réaliser un projet documentaire esthétiquement et visuellement beau, réunissant des personnalités intéressantes, et abordant le sujet du mouvement punk de façon compréhensive, neutre, et novatrice, était notre ambition. A aucun moment nous donnons réellement notre avis, nous préférons laisser les images parler d’elles-mêmes. 

Comment c'est organisée la rencontre avec les différents acteurs du documentaire?
Pour ce documentaire, j’avais vraiment pour ambition de toucher un large public et d’avoir une grande portée. C’est pourquoi, il nous fallait absolument Didier Wampas et Loran Béru. Quand j’ai vu qu’ils passaient en concert avec leur groupe respectif dans la région, j’ai donc directement sauté l’occasion et j’y suis allée au culot. J’ai rédigé un message pour chacun d’entre eux expliquant notre projet, nos envies, et notre but. Devinez quoi? Seulement quelques jours après, bingo, ils nous avaient répondu favorablement. Comme quoi, il est clair que dans la vie qui ne tente rien n’a rien. À côté de ça, nous voulions également donner la parole à de petits groupes punk moins connus. J’ai réalisé la même démarche avec eux, et ils m’ont répondu favorablement aussi. Ce qui est beau, c’est qu’aucun des groupes que nous avons sollicité nous ont donné une réponse négative. Ce qui, une nouvelle fois, prouve bien l’humilité et l’ouverture d’esprit régnant dans ce mouvement.

Quesqu'y vous a fait le plus tripé dans ce travail?
Ce projet documentaire dans son ensemble était complètement dingue et kiffant. Que ce soit dans les différentes rencontres que l’on a pu faire, dans les interviews, les concerts que l’on a pu voir, le montage, etc. Mais, ce qui était vraiment fou, c’était de se retrouver face à des chanteurs que l’on écoute depuis très longtemps, de faire la part des choses entre la vie professionnelle et personnelle et de se dire «Bon, aller, fais pas ta gamine émerveillée, et sois pro». Au final, tout s’est toujours super bien passé, sans stress et problèmes, et ils ont tous été vraiment hyper cools avec nous. Avoir l’occasion de traiter de façon professionnelle un sujet qui nous tient particulièrement à cœur et d’échanger avec des personnes que l’on adore et dont nous sommes admiratifs était clairement méga trop trippant.

Vous avez fait ça par passion?
De mon côté, la musique et le journalisme sont deux de mes grandes passions. Ainsi, pouvoir réaliser un documentaire reliant ces deux domaines était donc une occasion rêvée. Même si ça n’a pas toujours été facile, j’ai vraiment adoré faire ça de A à Z, et j’espère très prochainement avoir la chance de recommencer.

Avez-vous d'autres projets?
Comme je l’ai dit précédemment, je suis vraiment passionnée de musique et de journalisme. Réaliser ce court projet documentaire m’a ainsi donné envie de réaliser de nombreux autres projets vidéos et documentaires! Certains traitants aussi du mouvement punk sous des aspects différents, d’autres sur des sujets complètements à part mais tout aussi hyper intéressants et sur lesquels j’ai hâte de me pencher prochainement. Restez donc branchés sur la chaîne!

Quelques anecdotes pendant les rencontres?
Des anecdotes marrantes et sympas à raconter à propos de ce documentaire j’en aurais tout un tas… MAIS celle qui m’a le plus marqué restera certainement l’interview avec le groupe Escobar. À la suite du concert, et après avoir échangé quelques mots sur la question, Rémi (le chanteur du groupe) nous a invités à le rejoindre et à boire «tranquillement» un coup avec lui. Après quelques verres en trop, des bouteilles de champagne hors de prix ouvertes et bien entamées, et l’heure ayant déjà bien tourné, on a finalement dû se résoudre (et à contre cœur) à quitter les lieux afin d’être en forme pour l’interview du lendemain. La gentillesse, l’ouverture d’esprit, et la personnalité unique de Rémi et de son batteur nous auront fait passer un super moment et nous aura en tout cas bien marqué.

Auguste Marshal

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