Ronnie Bird
Ronnie Bird
Ronnie Bird - Quand le succès ne va pas (forcément) de pair avec le talent.
On parle rarement dans ce blog des artistes français du milieu des années 60… Réparons ce manquement, surtout quand il nous fait passer à côté de titres, ou d’artistes possédant de réelles qualités: c’est le cas de Ronnie Bird. D’ailleurs, le site américain Allmusic.com le définit comme The best 60’s French Rock singer.
Né en 1946 à Boulogne Billancourt, il quitte rapidement le lycée. Au hasard des groupes dont il fait partie (les Blazers, les Rebelles), il débute sa carrière et enregistre son premier titre en 1964, un Tribute à son idole Buddy Holly.
Ronnie Bird : Adieu à un ami
Puis s’ensuit sur son second EP le titre Où va-t-elle, succès des Hollies (repris plus tard par Bijou), dont voici la version originale:
The Hollies : Come on back 1964
Et la version de Ronnie:
Ce qui fait sa force? La qualité de ses arrangements (dus à Mickey Backer, américain exilé en France) et aussi son look Mod (pantalon de velours, gilet de cuir et boots…), tout ceci détonne au milieu des vedettes de l’époque (Hervé Vilard, Christophe et consorts…).
Surtout, il se tourne tour à tour vers les succès de l’époque, en reprenant The Last Time des Rolling Stones, qu’il transforme en Elle m’attend:
et voici l’original :
The Rolling Stones : The Last Time
Il reprend également les Pretty Things: Don’t bring me down, qui devient avec Ronnie Bird: Tu perds ton temps.
L'original des Pretty Things : Don’t bring me down
Ronnie Bird va également reprendre A Legal Matter des Who qu’il transforme en T’en fais pas pour Ronnie.
et par les Who, ça donne ça :
Énumérer toutes les pépites dont il s’est emparé et qu’il a su magnifier serait fastidieux, mais on retrouve pêle-mêle: James Brown, les Moody Blues, les Troggs, les Them , les Everly Brothers, Small Faces. Après avoir rejoint la troupe de Hair (le Notre-dame de Paris de l’époque), il s’exile aux Etats-Unis, bosse pour France 2 et tourne définitivement le dos à la musique…Cela dit, il a tenté un retour en 1992, au travers un album de World Music, qui n’a pas du tout marché. Cela dit, il y avait de quoi être déstabilisé à son écoute…à oublier rapidement.
Etienne Frelet
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