Killing Joke - Night Time
Killing Joke - Night Time
Killing Joke |
Love Like Blood
L'album Night Time de Killing Joke sort en 1985 et il s'agit s'en aucun doute de l'album le plus commercial du groupe. Pas foncièrement étonnant, le choix de la production signée Chris Kimsey, connu notamment pour avoir travaillé avec les Rolling Stones, permis au groupe de toucher un public plus large et même d'envoyer quelque titres pas mal classés dans les Charts, et ce n'est pas rien pour un groupe comme celui-ci. Album de la controverse pour certains, disque de la découverte pour d'autres, cette production un peu plus ancrée dans une cold wave plus accessible est donc à l'origine des trois titres sans doute les plus connus du groupe de Jaz Coleman, Night Time, Eighties et Love Like Blood.
Killing Joke - Love Like Blood
Un album qui marque un point de rupture avec la violence du groupe, même s'il est loin d'être définitif. La voix même de Coleman s'est mystérieusement adoucie sur la plus part des morceaux, comme si la rage de Killing Joke était tout à coup canalisée au travers de la tension et des atmosphères magnifiquement sombres qui se dégagent de ce disque crépusculaire. Pas si étonnant finalement, pour un groupe qui manie depuis quelques années déjà la balance entre différents courants et sentiments... ésotérisme, philosophie, colère, imagerie gothique ou autres affres de l'air post punk, dans une atmosphère où la rage semble avoir fait place à une mélancolie désenchantée.
Mention spéciale pour l’atmosphère délicieusement glaciale du disque, portée par e frappé brut et décapant, limite tribal de Paul Ferguson, la basse inflexible de Paul Raven et le jeu de guitare incisif de Geordie souvent léché par des nappes d'un synthé accentuant cette profondeur envoûtante. Sombre et pourtant lumineux, Killing Joke n'oublie cependant pas d'envoyer sa dose d'énergie brute. Preuve en est faite avec le titre: Eighties, dernier morceau de l'album, annonçant déjà des lendemains musicalement plus violents, et connu notamment pour son riff probablement réutilisé par Nirvana quelques années plus tard sur le fameux Come As You Are. Plagiat ou inspiration, tout est question de point de vue. Nous avions déjà parlé sur ces pages de l'histoire de Eighties, dont le riff "plagié" ressemble étrangement à celui du Lifes Goes On des Damned sorti en 82, soit trois ans plutôt, décidément...
Killing Joke - Eighties
Mention spéciale pour l’atmosphère délicieusement glaciale du disque, portée par e frappé brut et décapant, limite tribal de Paul Ferguson, la basse inflexible de Paul Raven et le jeu de guitare incisif de Geordie souvent léché par des nappes d'un synthé accentuant cette profondeur envoûtante. Sombre et pourtant lumineux, Killing Joke n'oublie cependant pas d'envoyer sa dose d'énergie brute. Preuve en est faite avec le titre: Eighties, dernier morceau de l'album, annonçant déjà des lendemains musicalement plus violents, et connu notamment pour son riff probablement réutilisé par Nirvana quelques années plus tard sur le fameux Come As You Are. Plagiat ou inspiration, tout est question de point de vue. Nous avions déjà parlé sur ces pages de l'histoire de Eighties, dont le riff "plagié" ressemble étrangement à celui du Lifes Goes On des Damned sorti en 82, soit trois ans plutôt, décidément...
Auguste Marshal
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